Le chiasme

Saison 1 - Episode 3

Le chiasme - rassurez-vous, ce terme un peu étrange n’a rien d’effrayant - se prononce « kyasm ».

Le dictionnaire Larousse le définit comme une manière d’organiser deux éléments de façon inversée tout en conservant une structure syntaxique similaire. Cette construction crée souvent un contraste marqué ou un parallèle intéressant entre les idées.

Pour illustrer ce procédé, on peut citer Racine, qui en donne un exemple limpide : « Tel qui rit vendredi, dimanche pleurera. » Ici, le renversement des termes met en valeur l’opposition des situations.

Employé avec finesse, le chiasme permet d’apporter du rythme à une phrase, de faire ressortir des liens inattendus ou encore de souligner deux facettes complémentaires d’une même idée. Des exemples :

Jean de La Fontaine : « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés »

Madame de La Fayette : « L'amour était toujours mêlé aux affaires et les affaires à l'amour. »

Gandhi : « Vivre simplement pour que d'autres puissent simplement vivre. »

Molière : « Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger. »

Jean Cocteau : « Je préfère les assauts des pique-assiettes aux assiettes de Picasso. » (chiasme phonétique)

Urgo : « Il y a de l'Urgo dans l'air, il y a de l'air dans Urgo. »

Au scrabble

4 anagrammes (dont 3 verbes conjugués) : CHIAMES bien entendu - on déplace le S, ça peut être pratique -, mais aussi CHEMISA, MAICHES, MECHAIS

Des appuis innombrables, parmi lesquels plein de verbes conjugués au passé simple, finale -AMES, mais encore :

• CHIASME + D = SCHIEDAM - Eau de vie au genièvre
• CHIASME + R = CHARISME - Ascendant qu'exerce sur autrui une personnalité exceptionnelle
• CHIASME + T = CHEMISAT
• CHIASME + T = CHAMITES (peuple)
• CHIASME + T = MACHISTE (macho !)
• CHIASME + T = TACHISME (style de peinture).